« Her job »
C’est la force de ce film et de son équipe de nous faire vivre cette entraide, cette dignité et principalement Marisha Triantafyllidou personnage sensible, fragile mais combien déterminée. Citons pour son personnage d’insoumise Maria Filini et pour son rôle d’Homme Dimitris Imellos.
Un film où toute la réflexion politique passe dans ce rapport entre les humains… ce rapport avec lequel viennent de renouer en France, celles et ceux des ronds-points.
J.J. M.
Her job, réalisateur : Nikos Labôt, avec Marisha Triantafyllidou, Dimitris Imellos, Maria Filini (Grèce – 2019 – 1h30 –VO) distributeur Jour2Fête.
« Dieu existe, son nom est Petrunya »
Ce film présente plusieurs aspects très intéressants :
- tout d’abord, la description actuelle de ce petit village macédonien qui essaie de s’adapter aux technologies nouvelles mais garde comme bases sociétales celles du Moyen-Age en terme de croyances et vieilles coutumes . Petrunya, jeune femme courageuse, se défend contre cette société patriarcale et rétrograde .
- mais surtout ces croyances érigées en règle par le clergé dépassent les obligations légales même en matière de police et les compromis tentés par les policiers eux-mêmes pour ne pas s’attirer les foudres du prêtre et des villageois endoctrinés réussissent presque à l’emporter face au comportement pourtant rationnel et à la calme pugnacité de la jeune femme .
- l’utilisation des vieilles croyances parle patriarcat pour maintenir sa domination apparaît clairement, tant envers Petrunya que la journaliste qui couvre l’évènement (et qui se fait licencier lorsqu’elle refuse d’arrêter son reportage sur ordre de son patron ;
- enfin, et c’est sans doute le plus important pour nous, la situation d’extrême pauvreté (chômage, précarité même pour les diplômés) est sans doute la cause première de l’emprise du clergé sur les lois républicaines .
En conclusion, on peut dire que c’est un film de combat et de colère, même si son côté féministe est d’abord le plus visible. C’est aussi un film bourré d’humour et un véritable pied de nez au patriarcat et à la toute-puissance de l’Eglise.
C.G.
Dieu existe, son nom est Petrunya – film macédonien et 5e film de Teona Strugar Mitevska – 2019. Avec Zorica Nusheva et Labina Mitevska.