A l’instar de l’islamodictateur et génocidaire soudanais, Omar al Bachir, les autorités parisiennes avaient interdit, en 1800, aux Parisiennes de porter des pantalons.
Selon un journal britannique, Les droits des femmes d’Evelyne Pisier révèle l’existence, toujours en vigueur, d’une loi en ce sens.
Elle stipule que « Toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation… » C’est « grâce » à cette clause que, par exemple, Rosa Bonheur, une artistique peintre connue de ses contemporains du XIXe siècle, et première femme à recevoir la Légion d’honneur, en 1865, avait demandé et obtenu, en 1852, l’autorisation, renouvelable tous les six mois, de s’ « habiller en homme », selon l’expression consacrée de la Préfecture de police de Paris.
La loi en question fut assouplie, en 1892 et 1909, permettant aux intéressées le port du pantalon d’équitation, à condition qu’elles tiennent une cravache à la main, pour montrer qu’il s’agit bien d’un tel vêtement, ou lorsqu’elles conduisent un vélo.
Cependant, toutes les tentatives d’abroger cette loi furent vouées à l’échec. C’est ainsi qu’en 1969, le Préfet de police de Paris avait trouvé absurde de la modifier en fonction de la mode. La dernière tentative, datant de 2003, fut celle du député UMP de l’Indre, Jean-Yves Husson, auprès de Nicole Ameline, ministre déléguée à la Parité et l’Égalité professionnelle. Celle-ci lui avait prétexté que « la désuétude est parfois plus efficace » qu’une abrogation en bonne en due forme.
Outre-Manche, il avait fallu attendre, 1967, pour que l’amendement, condamnant à 2 ans de travaux forcés les relations sexuelles entre homosexuelles, soit aboli. Cette disposition avait été introduite, en 1885, en pleine ère victorienne, par un député, un certain, Henry Labouchère, lors des débats du Parlement britannique, qui avait élevé en même temps l’âge des rapports sexuels entre hétérosexuels. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2 000 que cet âge fut abaissé à 16 ans. Quant aux étudiantes de la prestigieuse université de Cambridge, en Grande-Bretagne, il avait fallu attendre 1947 pour qu’elles accèdent à ce statut.
Pourtant, la reine Victoria (1819-1901) — qui avait imposé durant son long règne (1837-1901) une chape de plomb de puritanisme extrême sur les mœurs et les femmes britanniques, un puritanisme couvert, comme c’est souvent le cas, d’une épaisse couche d’hypocrisie — fut loin d’être un modèle de vertu. Elle était, selon un auteur québécois, d’une biographie du célèbre économiste britannique, John Maynard Keynes, une grande amateure de whisky et de bals. Après la mort de son mari, le prince consort Albert, elle avait aussi prit comme amant son valet, John Brown.
Sources :
- Serge Kauder, Une loi française interdit aux femmes de porter le pantalon, www.ksi.fr
- Le Pantalon interdit aux Parisiennes (sans auteur), El Watan du 30 novembre 2009
- Gilles Dostaler, Keynes et ses combats, édit. Albin Michel, Paris, 2009