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Les gauches néolibérales en recul en Europe

Alors que la crise du capitalisme bat son plein depuis l’été 2007, renforcé par le krach bancaire et financier de septembre 2008, les partis de gauche dominants auraient pu se renforcer comme ce fut le cas après le déclenchement de la crise de 1929-1931. Il n’en est rien et cela permet aux droites néolibérales d’accélérer le rythme des contre-réformes. Ces droites néolibérales remplaçant petit à petit les anciennes équipes néolibérales par des équipes ultra-libérales qui organisent l’attaque dans l’attaque profitant du recul des gauches néolibérales.


En Grande-Bretagne, le parti travailliste de Gordon Brown vient d’avoir le plus mauvais résultat depuis près de 100 ans avec une baisse de 5,9 points sur les dernières élections, arrivant aujourd’hui à être au pouvoir avec 15,7% des électeurs votants, soit 5,4% des inscrits! Avec, en prime, une poussée des partis nationalistes et fascistes!

Au Portugal, le Parti socialiste subit une déroute avec 18 points de moins que son score européen précédent. Il obtient 26,6% des votants et 9,7% des inscrits. Contrairement à la Grande-Bretagne, cela profite à la gauche du non qui progresse de 6,9 points à 21,4%.

Même en Espagne, le Parti socialiste perd 5,2 points avec 38,5%.
En Bulgarie, le parti social-démocrate perd 2,9% pour terminer à 18,5% des votants et 6,9% des inscrits.

En Italie, la gauche s’est volatilisée dans un magma « démocrate-christiano-libéral » grâce aux primaires faisant passer les candidats comme des marques de lessive avant les programmes et les analyses de ceux-ci! Et dire que le Parti socialiste français va copier les Italiens!

En Hongrie, le gouvernement social-démocrate, champion de la privatisation (critiqué sur ce point par la droite conservatrice, un comble!), s’est effondré: de 34,3% en 2004, il ne recueille aujourd’hui que 17,4% des exprimés et 6,3% des inscrits! La poussée de l’extrême droite est de plus manifeste.
Quant aux partis socialistes ou social-démocrates qui gouvernent avec la droite néolibérale, ce n’est guère mieux.

Nous venons de voir aux élections partielles de fin août 2009, que l’effondrement du SPD est manifeste dans deux Länder sur trois avec une poussée de la gauche du non et que le recul de la CDU profite aux libéraux qui veulent une politique encore plus néolibérale que celle de la chancelière Merkel!

Donc pour l’instant, on peut dire que malgré la crise du capitalisme, qui est un impensé pour la gauche néolibérale, produit un recul des gauches libérales, avec une poussée de la gauche du non, et un renforcement des droites ultra-libérales et des extrêmes droites chrétiennes et nationalistes.
Jusqu’où cela ira-t-il? »

Et en France, comment peut-on imaginer que lors des prochaines échéances électorales, l’alliance du PS avec un centre mou, même maquillé de républicanisme de façade, puisse sauver les renonciateurs de l’idéal socialiste et républicain et imposer une alternative crédible ?
La parodie de démocratie avec un suffrage censitaire au PS (l’achat d’un droit de vote pour désigner un candidat lors de primaires) pourra-t-elle abuser le peuple et faire oublier l’absence de programme ?

Les primaires du PS, sont tout sauf une preuve de démocratie : c’est une prime à l’homme (ou la femme) consensuel(le) qu’on tentera de le faire passer pour l’homme (ou la femme) providentiel(le) sans discussion sur le programme.

Quand il faudrait de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace pour tenir tête aux spoliateurs et faire respecter la volonté populaire, ils inventent une machine à perdre encore plus le contact avec les terribles réalités quotidiennes (le chômage, l’absence d’avenir, les difficultés pour accéder aux soins et pour se loger, la spoliation de notre patrimoine commun et de nos services publics…).

Militants socialistes refusez de servir une armée mexicaine de chefs qui s’imaginent courageux pragmatiques alors qu’ils ne sont que de tristes marionnettes manipulées par la main invisible du marché.

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