Pour comprendre l’actualité grecque, il convient de ne pas perdre son temps à écouter le 20 heures de TF1 et de France 2. Et d’« oublier » de lire vos journaux favoris qui ne font que relayer les sermons des prêtres de la finance internationale. D’autant que les soubresauts de la vie politicienne grecque viennent obscurcir la réalité matérielle et que le peuple grec n’en peut plus. Mais qu’on se rappelle les cris d’orfraie intolérables sur la proposition de référendum poussés par ceux qui ne supportent plus la démocratie (décision par et pour le peuple au lieu de décision par les élites ordolibérales) !
Car ce qu’il faut comprendre, c’est que ce nouveau plan n’est en rien une solution, mais la cause des futurs problèmes. On vous a dit que le plan devait « effacer » 50 % de la dette grecque ! Faux ! Entièrement faux !
L’allègement est consubstantiel d’un nouveau prêt de 130 milliards d’euros. Comme par hasard, l’allégement ne touche pas les remboursements à la « troïka » de la gouvernance mondiale (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) ! La restructuration de la dette impose de supprimer 11,5 milliards d’euros sur toute la protection sociale (retraites notamment) et toute la politique sociale. Les nouveaux prêts ne relèveront pas du droit grec : la Grèce traitée comme un enfant mineur est donc humiliée ! Cerise sur le gâteau, les maîtres du monde demandent qu’un responsable étranger à la Grèce soit placé comme tuteur dans chaque ministère grec !
Tout cela pour aller vers une dette représentant 120 % du PIB à l’horizon 2020, soit le même niveau insoutenable qu’au début de la crise. On croit rêver ! Voilà pourquoi les citoyens éclairés doivent se former, doivent pratiquer l’éducation populaire, car sinon, ils ne pourront pas expliquer au peuple la réalité et contrer les mensonges et omissions condamnables des maîtres actuels du monde.