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L’immigration, la « muleta » de l’arène politique !

On peut se demander ce qui justifie, toujours à l’approche de grandes échéances électorales, ce retour dans l’arène politique du débat sur l’immigration. On se trouve alors confronté à des campagnes visant à désigner les immigrés comme les responsables de nombre de problèmes rencontrés par notre pays.
Aucune donnée statistique ne prouve que le « niveau » des populations immigrées sur notre sol soit tel que la société française ne pourrait plus jouer son rôle d’intégration.
En 2003, 4 300 000 immigrés résidaient en France Métropolitaine soit environ 7,4 % de la population, 100 000 étaient entrés sur notre territoire grâce au dispositif du regroupement familial. Ce « niveau » est le même depuis 25 ans et représente l’un des plus bas d’Europe.

Cependant les législations restrictives à l’installation légales sur notre territoire ont eu pour effet de maintenir entre 200 000 et 400 000 personnes dans une forme d’illégalité « fictive » mais tolérée.
Fictive car ces populations sont connues des autorités puisqu’elles occupent des logements, travaillent au noir, consomment et envoient leurs enfants à l’école. Les secteurs employant cette main-d’œuvre corvéable à souhait et sous-payée sont parfaitement identifiés : confection-maroquinerie, restauration, emplois domestiques, bâtiment. Il existe des filières d’embauchage,qu’elles soient patronales ou liées à des réseaux mafieux. Il est clair qu’il faudrait livrer un combat très ferme contre ces filières et non pas contre leurs victimes.
Les textes permettent pourtant de s’en prendre aux passeurs et aux exploiteurs de l’immigration clandestine. Il y a donc de quoi faire si on exploite pleinement la loi.

L’immigration ne joue t-elle pas, depuis qu’elle est a été officiellement interdite en 1974, le rôle de la muleta pendant la corrida ?

On agite l’immigration aux yeux du peuple comme on agite la cape rouge devant les yeux du taureau dans un but de contournement du véritable problème :
l’accaparement des richesses nationales par une minorité tandis qu’une majorité croissante de nos concitoyens connaît les inégalités, la précarité, le chômage et la misère.
La récente crise conjoncturelle du capitalisme et les mesures d’ajustement ont permis de relancer les profits pour les détenteurs de capitaux.
Par son produit intérieur brut (PIB), la France est toujours la quatrième puissance économique mondiale.
La France, dont l’excédent commercial s’est élevé à 124 milliards de francs (18,9 milliards d’euros) en 1999, est le quatrième exportateur de biens (principalement biens d’équipement) dans le monde
et le deuxième pour ce qui concerne les services et l’agriculture (notamment céréales et agroalimentaire).
La France reste le premier producteur et exportateur agricole européen. Par ailleurs, la France réalise 63 % de ses échanges commerciaux avec ses partenaires de l’Union européenne (50 % avec la zone euro). La France se situe au quatrième rang mondial des pays d’accueil des investissements directs provenant de l’étranger.

C’est dans ce pays que la première fortune gagne un SMIC et demi annuel par heure, que les 60 premières fortunes gagnent 5 300 SMIC annuels ; dans le même temps, 7 millions de nos compatriotes sont pauvres, parmi lesquelles 2 millions de travailleurs. 400 000 sont sans-toit, 200 000 dorment par terre, 200 000 sont dans les campings, voilà la situation de la France au moment où elle n’a jamais été aussi riche de son histoire. Le revenu salarial moyen a progressé en 10 ans de 3%, mais il a régressé d’1% pour les employés et dans le même temps, les actionnaires du CAC 40 ont vu leurs bénéfices augmenter de 300 % !
Le PIB de la France croît chaque année d’environ 1,5 %, tiré en majeure partie par la consommation des familles (la fameuse demande interne).
Entre 1992 et 1999, le PIB de la France a augmenté de 12,43 %, et lors de cette période l’augmentation du capital a été de 20 % tandis que les salaires n’ont augmenté en moyenne que de 9,16 % (avec une forte augmentation des hauts salaires et une stagnation des salaires moyens et bas).

La place de l’immigration est-elle une question majeure ?

Peut-on envisager que, dans la crise du vivre ensemble que connaît la société française, l’immigration ait une place majeure mise au grand jour lors des émeutes de banlieues en 2005 et régulièrement rabâché par les reportages sécuritaires des médias ?
Les émeutes ont-elles été consubstantielles aux origines culturelles des émeutiers ?
Une zone rouge dans le rapport entre immigrés et nationaux est-elle atteinte ?
La part de l’immigration dans la société française est-elle acteur de crise de celle-ci ?
Il est indéniable que ces questions font le spectacle politique comme la muleta fait la corrida.
Pourtant le taux migratoire n’a pas évolué depuis 25 ans, mais sa nature a changé puisque si les immigrés jusqu’en dans les années 80 étaient majoritairement de faible qualification et destinés à être ouvriers, il sont aujourd’hui plus nombreux à avoir été scolarisé dans leur pays (44 % sont diplômés) et appartiennent davantage au secteur tertiaire.
Si les enfants d’immigrés sont nombreux à être en difficulté scolaire à l’école élémentaire, ils réussissent aussi bien que les enfants d’ouvriers français dans le secondaire.
L’intégration des populations immigrés n’est donc pas si problématique que cela. Les mariages mixtes sont fréquents, les pratiques religieuses sont globalement en régression, les jeunes Français d’origine étrangère récente ont le même taux de civisme par le vote que les Français issus de familles françaises de plus longue date.
Mais les problèmes liés à la délinquance dans les banlieues ethnicisées artificiellement et des quartiers ghettoïsés, où chômage, toxicomanie et ségrégation résidentielle additionnent leurs effets désintégrateurs et s’expriment par des flambées de violence ; les émeutes ou le passage au terrorisme sous influence islamiste, sèment le doute sur les possibilités d’intégration réelle des populations étrangères. C’est un ensemble de vrais problèmes, de hantises irrationnelles et d’amalgames ethnocentriques qui ne cesse d’alimenter en France le sentiment et l’imaginaire d’insécurité qui proviendraient de différences culturelles avec des populations d’origine étrangère.
Car tous les ingrédients de la crise de société que nous traversons paraissent se concentrer dans les  quartiers difficiles. Ces derniers s’avèrent les laboratoires et les révélateurs de la transition chaotique provoquée par la globalisation économique. Les banlieues et les quartiers populaires sont bien les lieux d’inscription privilégiés des malaises et des désespérances où sont concentrées toutes les difficultés facilitant les conditions d’émergence des motivations prolepénistes. Car les réactions  identitaires se constituent inséparablement des paniques sécuritaires.
Cette réaction identitaire, si elle permet depuis 20 ans à chaque élection la fausse surprise d’un vote persistant pour l’extrême droite réactionnaire, est aussi à l’origine dans les cités populaires de la construction d’identités mythiques. C’est l’insécurité sociale qui est le fondement des identités mythiques dans la banlieue. Ce fondement est d’ordre psychosocial, on se bâtit un sentiment d’appartenance commune à une origine, une religion, une tribu, un quartier et on invente divers symboles identitaires destinés à donner une assise à l’estime de soi des membres du groupe choisi.
Ces identités mythiques n’ont plus aucun lien avec les cultures vécues dans les pays d’origine. Car l’identité et la culture – éléments de la superstructure – sont toujours liées à l’infrastructure comme l’analysait un certain Marx.
Un pécheur sénégalais n’est plus la même personne lorsque il se retrouve dans une banlieue parisienne à faire les trois huit dans une entreprise de services, et ses enfants scolarisés en France connaîtront une existence, une vie sociale, des pratiques culturelles ayant très peu en commun avec les siennes. Les travaux du sociologue Emmanuel Todd prouvent qu’avec l’augmentation du niveau de vie et de satisfaction matérielle (infrastructure), les pratiques culturelles évoluent (comme par exemple l’usage de la polygamie qui diminue).
Il n’y a pas de différences autres qu’économiques, sociales et culturelles telles, au sein de l’Humanité, qu’il faille penser que des personnes aux cultures différentes ne puissent vivre ensemble dans la même communauté nationale. L’inégalité n’est pas inscrite dans les gènes.

La République pour la Liberté

La République n’a aucun projet culturel car elle repose sur un projet politique, et non pas sur un projet ethnique ou culturel.
C’est son projet depuis la Révolution française avec le discours de l’Abbé Siéyes « Qu’est ce que le tiers Etat ? ».
La République n’oblige pas à « aimer la France ». Pour être citoyen, nul n’est obligé d’aimer sa culture supposée, ni son histoire, ni sa gastronomie, ni ses arts, ni ses vins de terroir. La seule exigence (qui touche à la culture, puisqu’elle en est et le socle et la « clé ») que le législateur doit avoir concerne la langue: la maîtrise de la langue française, contingence historique, permet l’accès aux droits, à la vie publique puis à la citoyenneté. Mais, là encore, personne n’est obligé d’être Alain Rey, d' »aimer la langue française » : il suffit de la maîtriser afin d’avoir la pleine jouissance de ses droits et d’échapper à la mise sous tutelle. C’est pourquoi on parle d’intégration (au sens politique) et pas d’assimilation (qui nécessite un changement culturel).
L’échec du melting-pot aux Etats-Unis prouve définitivement la faillite de la prise compte des identités et de l’assimilation comme mode de construction d’une communauté nationale.
Le paradoxe mis en évidence par le principal théoricien du melting-pot américain, Robert Ezra Park, en dépit de l’optimisme affiché de son modèle d’évolution cyclique : plus les distances sociales s’amenuisent ou s’effacent, plus les croisements interraciaux se multiplient, plus les cérémoniaux et les préjugés « conservateurs » perdent leur fonction symbolique. bref, plus s’accélère la marche vers la ressemblance ou l’assimilation généralisée, et plus les conflits s’exaspèrent. La marche vers l’unité « culturelle » est en même temps accroissement de conflictualité.

Ce modèle d’intelligibilité demeure éclairant.
En fait, la seule vraie question qui se pose à travers les discussions contemporaines sur l’identité et la différence, le multiculturalisme et la politique de reconnaissance, c’est celle de la liberté.
Or la liberté est un attribut fragile de l’individu qui pense et qui agit, et non pas d’un quelconque rassemblement. L’individu décrit par Alain, celui qui s’éveille et qui pense, contre la communauté qui dort, l’écrase et l’aveugle On peut être citoyen français tout en ayant un imaginaire investi dans une autre culture (pourvu que l’on respecte les lois de la République). Pour être un citoyen membre du souverain, nulle adhésion, nulle foi, nulle valeur n’est requise. La loi républicaine n’a pas besoin de foi, et la République n’a pas besoin de prêtres. Elle ne pose qu’une condition, qui n’a rien d’excluante puisqu’elle est la chose la mieux partagée: la Raison. Le projet politique républicain ne tourne qu’autour de cela: comment mettre la raison au centre de la politique, comment exclure au maximum toute autre considération (ethnique, culturelle, religieuse, préjugé, c’est- à dire l’irrationnel à laquelle aboutit la « pensée » de la globalisation) du champ politique et ne garder au final que la seule chose que nous ayons tous en commun, la possibilité d’user de notre Raison ? C’est la mise en œuvre du principe de laïcité. C’est pour cela que le modèle politique républicain est universalisable, et c’est pour cette raison qu’il permet l’intégration politique de populations ayant fait le choix, libre ou plus souvent contraint par les événements, de venir s’installer en France.

Le moins mauvais des modèles d’organisation de la diversité potentiellement conflictuelle est probablement représenté par la laïcité.

Améliorer les conditions économiques et sociales du maintien de la liberté est obligatoire.

C ar ce sont les inégalités sociales qui sont à l’origine de la délinquance, fille de la misère touchant de façon criante les populations immigrés présentes dans les cités populaires.

Il faut donc établir les conditions de construction de l’égalité.

L’Etat national doit fonctionner comme un Etat de droit et répondre de façon crédible à la demande d’espoir de ceux qui sont saisis par le sentiment de précarité économique, par l’angoisse profonde que suscite la fragilisation de l’emploi due au « turbo-capitalisme » à la fois destructeur et restructurateur, par delà tout souci du coût social de la mondialisation économique. Dénuées d’entrave, les forces du marché peuvent se déployer à travers les processus de dérégulation qui font entrer des individus « désaffiliés » dans un nouveau monde indéfiniment fluctuant, sur le modèle des flux économiques variables. D’où la montée d’un double sentiment d’instabilité et d’insécurité croissantes, accompagnant la mise en place de la « turbo-économie ».
C’est oublier que les humains ne se réduisent pas à des agents économiques manipulables, qu’ils sont des animaux sociaux, des êtres affectifs et imaginants, incapables de vivre sans satisfaire des besoins matériels et immatériels de stabilité et de sécurité, incapables de bien vivre sans faire d’autres rêves que celui d’une adaptation disciplinée aux désordres du marché mondial érigé en Destin. La perte de souveraineté des Etats-nations, principal effet politique de la globalisation économique, s’accompagne d’une conséquence psychosociale d’une extrême importance : le sentiment que forment les individus, abandonnés à eux-mêmes – c’est-à-dire à leur fragilité, voire à leur dénuement – de ne pouvoir plus compter sur une autorité protectrice, longtemps incarnée par l’Etat républicain.
Le retrait de l’Etat fait surgir un espace vacant que tous les démagogues réactionnaires ne manquent pas d’occuper. C’est le retrait de l’Etat, l’affaiblissement de la démocratie face à la dictature techno-marchande qui prive l’individu d’une part importante de sa liberté.
Il convient donc de réfléchir au retour de l’Etat interventionniste et régulateur des bouleversements économiques et des changements sociaux. C’est dans le cadre de l’Etat-nation que les besoins de stabilité et de sécurité peuvent être satisfaits, à travers différents mécanismes de solidarité.

L’Etat doit intervenir pour établir partout l’égalité et imposer les lois démocratiques aux intérêts financiers.

C’est l’égalité comme boussole et l’établissement d’un État laïque et social au service de tous qui permettront de mettre fin à la misère génératrice de délinquance.

Il faut apporter des solutions conformes à ces exigences et refuser l’intrusion du fait culturel ethnique ou religieux dans la politique républicaine, comme nous pouvons le lire dans certains discours tant de l’extrême droite, de la droite, des socio-libéraux ou des gauchistes culturels et communautaristes.

Il est donc indispensable de rappeler que l’accélération du processus de marchandisation et de privatisation des activités humaines démarré dans la phase précédente, dite de la mondialisation néolibérale (à partir du milieu des années 70)
la ponction de 10 points de PIB, en un quart de siècle, dans la part des richesses produites au détriment du monde du travail(revenus du travail + cotisations sociales) et pour abonder la rémunération des actionnaires et le développement des économies parallèles par la concurrence des systèmes de protection sociale en vue de les privatiser et de les harmoniser par le bas.
La priorité doit consister à engager la résistance et à combattre avec efficacité toutes les concurrences entre systèmes de protection sociale.
Il faut donc combattre, contrairement à ce que proposent les gauchistes culturels et communautaristes, les quatre types de libre-échange : celui des capitaux, celui des services, celui des produits agricoles et manufacturés, celui de la force de travail.
Ainsi, aujourd’hui, le libre-échange des diplômés aboutit à une fuite des cerveaux des pays d’émigration et constitue un véritable pillage des pays pauvres au bénéfice des pays riches. Les mouvements internes aggravent le pillage des zones rurales par les zones urbaines et du secteur public par le secteur privé. Ce libre échange ruine les efforts de formation dans des domaines sensibles tels que la santé et l’éducation.
Cette analyse justifie plusieurs séries de mesures :

  1. Combattre le travail au noir en régularisant tous les sans -papiers (qui ainsi cotiseront aux caisses de la sécurité sociale) et l’éradiquer en créant des brigades d’intervention d’inspecteurs du  travail ainsi le travail au noir deviendra impossible et l’installation clandestine d’immigrés aussi. Il faut mettre fin au statu quo de tous les gouvernements depuis un quart de siècle qui de façon hypocrite ont maintenu un niveau travail au noir important pour le plus grand bien des dirigeants du turbo-capitalisme.
  2. Combattre toutes les politiques de libre-échange (capitaux, services, produits manufacturés et agricoles mais aussi de la force de travail).
  3. Mettre en place d’un néo-protectionnisme altruiste, social et écologique. Il s’agit de taxer les produits entrants uniquement en fonction du différentiel de protection sociale et écologique entre le pays exportateur et le pays importateur. Le produit de la taxe serait versé via un organisme international à construire sous l’égide de l’ONU pour financer les systèmes de protection sociale et écologique du pays exportateur. Lorsque l’écart baisse entre les systèmes de protection, les montants des taxes baissent en proportion. Par contre, il y a libre-échange entre les pays à protection sociale et écologique équivalent. Ce système devra fonctionner aussi bien dans les échanges avec les pays non européens que dans les échanges intra-européens.
  4. Doubler l’aide aux pays en voie de développement, notamment des pays africains et méditerranéens. Puis de tripler cet aide au cours d’un processus quinquennal. Le produit de cet aide ira principalement au financement des systèmes de protection sociale et écologique dans les pays du Sud. Cette aide ne doit pas alimenter les bourgeoisies prédatrices, dites compradores, et les dictatures existantes et être contrôlée par des instances nationales, européennes et internationales. Une partie de cette aide devra aussi développer l’économie du pays notamment ce qui peut être déclaré comme des déterminants de la santé (politique de plein emploi, services publics, transformation des matières premières sur place, hygiène, droits des femmes, etc).
  5. Combattre l’idée que l’on peut expulser des centaines de milliers de personnes qui sont insérées dans notre tissu social depuis longtemps sans basculer dans un régime fasciste. Tous ceux qui sont conscients et favorables aux solutions laïques et républicaines doivent défendre les propositions visant à créer une grande politique sociales à l’échelle internationale.

Ce sont les seules solutions concrètes aux problèmes économiques et sociaux que constitue la circulation sans limites de la main-d’œuvre immigrée.

Bibliographie d’éducation populaire :
« L’antiracisme dans tous ses débats » collection Panoramiques – livre collectif – Editions Arléa-
Corlet 1996
« La France de l’intégration. Sociologie de la Nation en 1990 » – Dominique Schnapper – Editions
21
Gallimard 1990
« Immigration, fait national et citoyenneté » – Pierre-André Taguieff et Patrick Weil – Esprit 1990
« La France et ses étrangers. L’aventure d’une politique de l’immigration (1938-1991) » Patrick
Weil – editions Calmann-Levy 1991
« Le destin des immigrés » – Emmanuel Todd – Le Seuil 1994
« La communauté des citoyens » – Dominique Schnapper – Gallimard 1994
« Le rêve américain en danger » – Edward Luttwak – Odile Jacob 1995
« Economie américaine : les risques du « turbo-capitalisme » Edward Luttwak in Politique
internationale N 69
« La République Enlisée » – Pierre-André Taguieff – Editions des Syrtes 2005
« L’invention de la sociologie noire aux Etats-Unis d’Amérique. Essai en sociologie de la
connaissance spécifique » – Pierre Saint-Arnaud – Editions Syllepse – 2003
« Quelle économie pour le XX siècle » – Jacques Sapir – Odile Jacob 2005
« La fin de l’Euro-libéralisme » – Jacques Sapir – Le Seuil 2006

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