Le Mouvement pour la paix et contre le terrorisme a tenu, le 7 mai dernier, dans une salle de la Mairie du 3e arrondissement, à Paris, un meeting sur les résultats de la Conférence, dite Durban II, qui s’est tenue, du 20 au 24 avril dernier, à Genève, en Suisse. Rappelons que cette Conférence est relative au suivi du Programme d’action contre le racisme, qui a été élaboré en été 2001, dans la ville de Durban, en Afrique du Sud. C’est devant une assistance composée aux quatre cinquièmes de femmes que se sont exprimées. Bernice Dubois, membre dirigeante du Mouvement pour l’abolition de la prostitution, de la pornographie et de toutes les formes de discriminations, et déléguée à la préparation et au déroulement de la Conférence en question ; ainsi que Malka Marcovich, historienne et auteure de l’ouvrage les Nations désunies : l’ONU contre les droits de l’homme ; et Fodé Sylla, président de la Fédération internationale de SOS-Racisme.
Vu la richesse de chacune des trois interventions, nous ne rapporterons ici que la première ; les deux autres le seront dans notre prochaine édition.
Bernice Dubois nous apprend que l’une des principales manœuvres de l’Organisation de la conférence islamique avait consisté, grâce au soutien des pays non respectueux des droits de l’Homme, tels que la Chine, Cuba, le Venezuela, la Russie, etc. à introduire un maximum de dispositions contraires aux valeurs humaines universelles. Leur but : en faire autant d’objets de « marchandage », tout au long des deux épuisantes années de préparation de cette conférence, pour faire mine ensuite d’accomplir d’énormes concessions, et prendre ainsi à témoin l’opinion publique mondiale de l’ « intransigeance inacceptable » des pays démocratiques.
D’ailleurs, les résultats de Durban II étaient selon l’oratrice « prévisibles », « subtils », et non moins « graves » que ceux de Durban I. D’après elle, ils ne servent donc en rien la cause antiraciste, si ce n’est le contraire.
C’est ainsi qu’ils ne font état selon elle de « discriminations » et de « racisme » que dans les pays démocratiques, et aucunement dans les pays les plus « racistes » ou les plus « discriminants ». L’intéressée faisait allusion au nombre non négligeable de pays musulmans (l’Arabie saoudite, l’Iran, le Pakistan, etc.), et à leurs soutiens parmi les pays non musulmans où sévissent ces fléaux.
A ses yeux, la dénonciation par exemple par Durban II des discriminations envers les populations autochtones n’est rien moins que de la « supercherie ». Car si les discriminations à l’encontre des Roms et des jeunes immigrés ont été condamnées, c’est parce que ceux-ci vivent en Europe. Sinon, pourquoi n’ont-ils pas cité, là aussi à titre d’exemple, les discriminations, dont sont victimes les Dalis en Inde ? Il est vrai que ce pays vote docilement toutes les résolutions des régimes islamistes.
Il n’est qu’à voir également le « harcèlement » par les représentants de leurs Etats des ONG porte-parole des Amazighs au Maghreb, des Tibétains en Chine, des Bahaïs en Iran, des Kurdes au Moyen-Orient… Ils les interrompaient régulièrement au cours de leurs prises de parole et leur interdisaient parfois d’intervenir.
De plus, de nombreuses autres ONG des Cooptes d’Egypte, des Pygmées d’Afrique, des Noirs du Soudan… n’ont pu y assister, soit faute de moyens financiers, soit parce qu’elles ont été empêchées par leurs Etats (l’aval de ces derniers est nécessaire), soit parce qu’elles craignaient leurs représailles.
Durban II a également dévolu un rôle central aux religions ; ce qui constitue une grave régression des droits humains, quand on sait que les avancées des sociétés se sont faites aussi par la substitution des lois civiles aux lois religieuses, lesquelles sont très souvent conservatrices, voire rétrogrades.
Autre fait gravissime : les régimes réactionnaires islamiques et leurs complices ont pu introduire la condamnation de la « haine des religions » et de l’ « islamophobie ». Eux et leurs relais que sont les organisations islamistes se sont de ce fait octroyés une redoutable arme de guerre, afin de disqualifier, et demain, faire condamner à de lourdes peines de prison ou à de très fortes amendes, toute tentative de s’opposer aux offensives qu’ils mènent depuis plusieurs années contre les libertés d’opinion et d’expression, contre les droits des femmes, etc.
Ces régimes ont réussi également à ce que la conférence fasse fi des droits des homosexuels, et ne réitère pas les droits des femmes tels que stipulés par l’ONU.
Bernice Dubois a fustigé, vers la fin de son intervention, les remerciements indus, selon elle, adressés dans les documents de la Conférence au très controversé Rapporteur spécial, Doudou Diène, pour son « rôle important sur les formes contemporaines de racisme. » Rappelons que cet individu fut au sein de l’O.N.U l’homme des basses besognes des régimes réactionnaires musulmans et des organisations islamistes en Occident.