Octobre 2009 : après avoir dit non au Traité de Lisbonne en 2008, l’Irlande dit oui : les anti-IVG ont reçu l’assurance que l’IVG resterait illégale. (En 2004, Malte avait posé le même préalable pour adhérer à l’U.E.)
Toujours en octobre 2009, en Espagne, à l’appel de l’épiscopat, la droite défile en masse contre le projet de loi de Zapatero visant à dépénaliser l’IVG.
Le 7 novembre 2009, les démocrates américains cèdent sur le financement de l’IVG : l’interdiction d’utiliser des fonds publics est renforcée.
Rappelons que le 2 octobre dernier, Benoît XVI recevait à Castel Gandolfo, le nouvel ambassadeur des États unis auprès du Vatican, Miguel Humberto Diaz, et soulignait que « l’Église aux États-Unis contribue à ce discernement en particulier à travers la formation des consciences et son apostolat éducatif, par lesquels elle rend une contribution significative et positive à la vie civile et au débat public américain », ajoutant : « Je pense surtout à la nécessité d’un discernement clair sur les questions qui touchent la protection de la dignité humaine et le respect inaliénable du droit à la vie, du moment de la conception à la mort naturelle, et la protection du droit à l’objection de conscience de la part des médecins et, de fait, de tous les citoyens ».
Benoît XVI avait également reçu au Vatican le président Obama, en juillet dernier, et le thème de la « défense de la vie » avait été au centre de leur rencontre.
La messe était dite.
En France, 35 ans après la loi Veil, des menaces pèsent sur l’IVG : l’État se désengage peu à peu — il est vrai que l’IVG est un acte peu rentable ! —, ferme des centres d’IVG et ne renouvelle pas les crédits des centres de planification.
De par le monde, le libre choix des femmes sur leur corps est ainsi remis en cause et les avortements clandestins peuvent refleurir, dangereux pour la santé des femmes et coûteux pour les femmes des couches populaires.
Décidément, l’obscurantisme religieux n’en finit pas de « reprendre du poil de la bête » !