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Oui à une politique écologique, non à la taxe carbone !

Cela a mal commencé. Michel Rocard présente son projet de taxe carbone à 32 euros la tonne de CO2, la ministre des Finances dit que c’est deux fois trop, Dominique Voynet dit que ce n’est pas assez et Daniel Cohn-Bendit applaudit très fort ! Honte à eux !
Regardons de plus près ce qu’il en est. Le chèque « vert » qui serait prévu pour indemniser les ménages les plus modestes sera calculé uniquement sur les consommations directes d’énergie, alors que toutes les augmentations du prix de l’énergie se répercutent immédiatement sur le prix de la grande majorité des biens et services nécessaires aux ménages.

Donc en fait, tout est fait pour que les couches populaires soient appelées à payer pour les dégâts occasionnés par les gros pollueurs industriels.
Déjà, d’une façon générale, une taxe sur la grande consommation ou la TVA est un impôt totalement injuste qui vise à favoriser les couches aisées et défavoriser les couches populaires. De plus, les gros pollueurs industriels, eux, sont exonérés de taxe carbone car ils sont dans un régime différent : ils ont des droits à polluer qui leur sont attribués et ils peuvent acheter en Bourse d’autres droits à polluer ! Et comme le prix d’achat des droits à polluer est d’environ 14 euros la tonne de CO2, on voit là l’imposture du « socialiste » Rocard qui veut faire payer les couches populaires plus cher que les grands groupes industriels.
Cette proposition est donc une imposture ! N’ayons aucun scrupule à nous opposer à cette politique injuste. Toute politique visant à culpabiliser en premier lieu les couches populaires est à combattre sans vergogne.
L’alternative est à trouver dans une politique écologique radicalement différente supprimant le marché des droits à polluer et en organisant d’abord une diminution drastique selon un plan pluriannuel de la pollution des gros pollueurs, puis un plan pluriannuel d’économies d’énergie sur toutes les nouvelles constructions immobilières demandant de la consommation énergétique (chauffage notamment) et sur des travaux obligatoires et urgents sur le bâti, les installations, les réseaux et les transports anciens (individuels et collectifs) consommateurs d’énergie. Et enfin, il est nécessaire d’aller vers une diversification énergétique développant au maximum possible les énergies renouvelables et donc de développer prioritairement la recherche publique en ce domaine.
Le décor est planté. A nous de produire une éducation populaire tourné vers l’action pour combattre ces imposteurs !

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