Nous nous sommes intéressés à Léon Landini, président des anciens FTP-MOI des bataillons Carmagnole et Liberté, suite au film « Les jours heureux » de Gilles Perret où il crève l’écran par sa sincérité et son sens de l’engagement. Officier de la Légion d’honneur, médaillé de la Résistance, grand mutilé de guerre suite aux tortures endurées au cours de son internement au fort de Montluc à Lyon, il mérite notre respect. Il fait partie de la grande histoire de France. Aujourd’hui encore, il reste engagé au Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF).
Sans partager toutes ses idées, ReSPUBLICA décidé de publier la première lettre de son livre adressée à Thierry Ardisson. Quelques lecteurs nous ont alors écrit que les termes employés par Léon Landini contre Michel Onfray étaient scandaleux. Eh bien, nous persistons et voici cette fois-ci une recension de son livre publié aux éditions Delga (157 pages, 15 euros) dont ce texte était extrait. La photo de couverture représente Guy Môquet.
Voilà un acteur de la Résistance qui n’est pas un des nombreux commentateurs inactifs qui adorent se battre avec la peau des autres, mais qui souffre du fait que l’ensemble des médias néolibéraux banalisent les nazis notamment en Ukraine au XXIe siècle, refusent de dire que la résistance communiste a payé par le sang la lutte pour la Libération de la France. Il a donc souhaité dans ce livre célébrer le sens de l’engagement de ces résistants. Ce livre est un cri où il donne sa vérité. C’est donc un document intéressant à mettre en lien avec tous les autres livres argumentés pour garder la mémoire de l’engagement durant cette période intense.
Contre ceux qui estiment que les communistes ont collaboré avant l’invasion de l’URSS par les nazis, il dresse une liste non exhaustive d’actions menées par des communistes entre l’entrée en guerre en juin 40 et l’attaque Barbarossa des nazis. Il cite les communistes fusillés et torturés pour fait de résistance avant la rupture du pacte germano-soviétique. Dans des lettres écrites à des dirigeants récents du PCF comme Robert Hue ou Francis Wurtz, il reproche à ces dirigeants la trahison des idéaux communistes. Dans des lettres à Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, il les accuse de vouloir instrumentaliser la mémoire des résistants.
On trouve dans l’ouvrage des développements sur sa conception dialectique entre résistance militaire et résistance politique. Des lettres explicitant tel ou tel acte de bravoure des résistants. Plusieurs lettres pour montrer l’importance d’un dirigeant de la Résistance oublié, Joseph Epstein. Une lettre intitulée « Ces étrangers qui ont libéré la France » pour s’offusquer de la réécriture mensongère de l’histoire de la 2e DB du général Leclerc masquant l’entrée dans Paris d’unités de républicains espagnols. La défense du drapeau tricolore contre le fait que le journal La Raison (organe de la FNLP dirigé par des trotskistes lambertistes) ait traité le drapeau tricolore de « torche-cul ». La critique de la direction du PCF sur son européisme, car Landini estime que l’Union européenne et la zone euro sont là pour empêcher toute politique progressiste en Europe.