Quelle séquence politique ! Course aux armements comme jamais, guerre entre impérialismes, poussée planétaire de l’union des droites et de l’extrême droite, abandon des couches populaires par la gauche syndicale et politique organisée notamment en zones périphériques et rurales, d’où le fort accroissement des quatre facteurs de la non-participation (abstention, vote blanc, vote nul et augmentation des non-inscrits) principalement chez les jeunes de moins de 35 ans et de la classe populaire ouvrière et employée (70 % au premier tour des législatives 2022), retour à la ségrégation de classe entre les écoles privées confessionnelles et l’école publique, droit à l’accès aux soins de plus en plus bafoué, droit à une instruction publique et à une éducation nationale de qualité de plus en plus déficiente pour les couches populaires, destruction programmée des services publics et de la Sécurité sociale, continuation de la désindustrialisation française, toujours rien de fait sur les inégalités sociales entre hommes et femmes, reculs des conquis sociaux pour les travailleurs y compris dans l’entreprise, recul de la souveraineté des travailleurs dans le travail, recul des dix principes et conditions de la République sociale, accroissement des émissions des gaz à effet de serre par la bourgeoisie, pression néo et ordolibérale accrue de l’Union européenne et elle-même de plus en plus soumise à l’impérialisme étasunien, etc.
Cerise sur le gâteau empoisonné : développement des politiques identitaires, essentialistes et communautaristes. Que la droite et l’extrême droite poussent dans ce sens, on y était historiquement habitué. Mais que la gauche devienne de plus en plus complaisante face à ce cancer, c’est plus récent et en contradiction avec l’histoire de la gauche de transformation. On voit de moins en moins la parole de la gauche laïque et sociale dans les médias. Alors que, comme aux États-Unis, les politiques identitaires, essentialistes, communautaristes sont des alliées objectives des politiques néolibérales et antisociales ; elles détournent les citoyens et les travailleurs de la lutte des classes, du primat de la question sociale, primat qui seul peut fédérer le peuple, car il permet de dépasser les différences d’origines, les différences de religion, les différences artificielles de couleur de peau.
Ainsi, le féminisme, l’antiracisme qui accompagnaient les luttes sociales et politiques sont aujourd’hui contestés par les identitaires bourgeois du néoféminisme et du néo-antiracisme. Ces derniers par exemple disent soutenir la lutte des femmes iraniennes contre le patriarcat iranien, tout en fermant les yeux et les oreilles sur les pressions patriarcales que subissent les femmes dans les banlieues populaires en France !
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