Résurgences !

Alors que Simone Veil fait son entrée à l’Académie Française, une poignée de l’ultra-droite catholique déroule devant l’Institut une banderole sur laquelle ils ont écrit : « avor-tueuse ».
L’espace public résonne de leurs prières, aussi décomplexées que la droite de notre chanoine de Latran, alors présent sous la Coupole.
Encouragée par un pouvoir qui a permis qu’une place, entre la Préfecture de police de Paris et sa cathédrale, soit inaugurée du nom d’un pape, encouragée par l’orientation vaticane qui a réintégré dans son giron les plus intégristes, une horde d’anti-IVG prétend revenir sur une loi républicaine impulsée pour libérer les femmes des grossesses non désirées : ceci n’est pas nouveau.

En ce cas précis, ces groupes affichent bien sûr leur fanatisme, et aussi leur dépit de voir entrer une femme parmi les « Immortels ». Entre quelques relents antisémites, ils ajoutent au passage une insulte à la dignité d’une femme revenue des camps.
Cette mouvance met toute sa hargne, toujours et encore, à tenter de revenir sur les lois, celles de la République, plus particulièrement celle sur l’I.V.G., et celle de 1905 portant séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Eux qui ne sont pas parvenus à faire de la France, la « fille ainée de l’Eglise », ne parviendront pas davantage à imposer une Europe chrétienne, pas davantage à « opiumiser » les consciences.

Parce que nous sommes des millions à ne pas baisser la garde, sur chacun de ces fronts.
Parce que nous sommes des millions de femmes et d’hommes à avoir imposé, et la contraception, et l’I.V.G,
Parce que la loi Veil est la nôtre,
Parce que nous aurons raison des menaces sur les centres de plannification familiale et sur la fermeture des centres I.V.G.
Parce qu’une loi I.V.G. c’est bien, une veille permanente, c’est mieux.