Lors de l’université d’été de la France insoumise à Toulouse, le philosophe Henri Peña-Ruiz, dont nous connaissons l’attachement tant à la laïcité qu’à un anti-racisme radical, fut invité à une conférence sur la laïcité. Un représentant du courant indigéniste, identitaire racialiste et ethno-religieux qui y était présent a extrait un élément d’une phrase prononcée, hors de son contexte, pour engager sur les réseaux sociaux une polémique injurieuse et mensongère, immédiatement relayée par un groupe de militants de ce même courant, agissant en meute sur Internet.
Henri Peña-Ruiz avait dit : « On a le droit d’être cathophobe, islamophobe, athéophobe, mais on n’a pas le droit de discriminer les gens pour ce qu’ils sont.» Cette phrase très juste illustre la liberté de conscience et donc d’expression et en même temps témoigne d’un anti-racisme radical.
De cette phrase, l’illustre représentant du courant indigéniste, identitaire, racialiste et ethnoreligieux, a isolé le morceau de phrase « On a le droit d’être islamophobe », ce qui a permis sur les réseaux sociaux un déferlement d’injures en rafale contre Henri Peña-Ruiz, comme si ce dernier développait une position raciste !
Ce procédé ignoble est coutumier du courant indigéniste, identitaire, racialiste et ethno-religieux dans sa pratique d’infiltration des organisations syndicales et politiques de gauche. La mansuétude, la naïveté ou le calcul clientéliste de certains responsables politiques et syndicaux de ces organisations face à ces diviseurs, véritable cinquième colonne du mouvement social, leur permet d’agir en meute pour développer leur forfait selon l’adage de l’extrême droite « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».
Jean Jaurès avait bien montré que le développement des forces progressistes était lié à différentes conditions dont la liaison du combat social et du combat laïque, indispensable pour fédérer le peuple. A défaut de cette condition, la division du peuple fait le jeu de l’oligarchie capitaliste. Une oligarchie qui, en encourageant et en finançant le relativisme culturel à l’université et ailleurs, organise la division des forces progressistes. C’est d’autant plus nécessaire pour elle que sa base sociale diminue sans cesse. Raison de plus pour que les responsables politiques et syndicaux progressistes aient un peu plus de courage pour lui résister…
Henri Peña-Ruiz, tu as notre soutien ! Et vive la lutte laïque, anti-raciste et anti-communautariste !