Alors qu’une agence du néolibéralisme vient de dégrader la note financière de la France, nous faisons le lien avec la belle prestation de Jean-Luc Melenchon sur France 2. Cela vous surprend ? Sans doute. Pourtant ces agences du néolibéralisme font de la « haute politique » : elles ont été laxistes et n’ont pas réagi en 2007 contre les banques privées à but lucratif pour les actionnaires. Mais là, elles participent à la mise au pas des États pour que ces derniers augmentent leur politique austéritaire contre les peuples. Et secondairement, elles viennent de montrer qu’une partie des néolibéraux ne croient plus dans les gesticulations de Sarkozy et préfèrerait peut-être une alternance (sans alternative) avec un néolibéralisme de gauche.
C’est pourquoi la prestation de Jean-Luc Mélenchon jeudi sur France 2 prend force et vigueur dans la mesure où il devient de plus en plus évident qu’il faille engager une rupture avec ce système-là.
L’approfondissement de la crise et la perte de confiance en Sarkozy jusque dans son camp appellent un sursaut de la gauche. Jean-Luc Mélenchon a répondu présent. C’est à François Hollande maintenant de dire s’il est prêt à ce sursaut où comme ses prédécesseurs et ses collègues européens, s’il reste sur une position néolibérale présentée plus soft que Nicolas Sarkozy, mais sans rupture sur l’essentiel. Nous pensons qu’il n’y a plus de place pour un débat entre le centre gauche et le centre droit. Et que le débat va devenir la gauche contre la droite et l’extrême droite.