Un Jean qui meurt, des gens qui pleurent

Ami fraternel, camarade des luttes, tu soutenais le Front de gauche aux présentes Régionales, convaincu qu’un rassemblement sur des bases claires prévalait, pour arrêter le jeu de massacre d’une droite qui saigne à blanc le peuple de France, cette France que tu chantais, celle de 36, de 68, celle des travailleurs.
Fidèle à la Résistance et aux compagnons communistes, tu nous laisses Nuit et Brouillard, La Commune, Camarade
Amoureux de la beauté des mots et des choses de la vie, celles qui en font la saveur, tu continues à nous faire un clin d’oeil avec Sacré Félicien, à jouer la tendresse avec tes beaux textes qui ne s’écoutent pas pour passer le temps.
Le sabre et le goupillon, un beau pied de nez aux curés.
La femme est l’avenir de l’homme, ode à l’égale dignité des femmes, en délicatesse et justesse.
Et puis ton amour de la vie qu’on gardera comme un trésor pour les jours sombres.

Merci Ferrat

« Le jazz ouvert dans la nuit
Sa trompette qui nous suit
Dans une rue de Paris
Que c’est beau, c’est beau la vie.

La rouge fleur éclatée
D’un néon qui fait trembler
Nos deux ombres étonnées
Que c’est beau, c’est beau la vie. »