La vidéo « École en danger », ou comment analyser le présent sans comprendre le passé

La vidéo « On vous fait un dessin “École en danger” » exprime le point de vue du PCF et du Front de gauche sur la démolition libérale de l’école. Un point de vue sans doute supposé rassembler ceux qui veulent une vraie politique de gauche pour l’école et qui refusent la politique menée par la droite et poursuivie par V. Peillon et G. Fioraso. (suite…)

Un combat laïque en Maine-et-Loire

Depuis plus de quarante ans des collectifs laïques se battent pour obtenir une cité scolaire laïque dans le canton de Beaupréau. Le Conseil régional socialiste a décidé d'ouvrir un lycée en 2015. Le Conseil général refuse d'y adjoindre un collège public prétextant que les collèges publics des cantons voisins ne…

La gauche et l’éducation

On ne peut nier les bonnes intentions de la gauche à l’égard de l’éducation nationale, ni son engagement financier, même dans des conjonctures difficiles. Mais ces bonnes intentions, l’effort même consenti, ont souvent été contre productifs.
Non seulement la gauche n’a pas enrayé la perte de qualité de l’enseignement public, ni la dégradation certaine des conditions de travail des enseignants, mais à bien des égards elle les a accélérées. Il faut bien reconnaître, pour quelqu’un qui, comme moi, a enseigné 16 ans dans le fameux neuf trois, avant d’aller faire le mandarin dans les universités, qu’à chaque période de gouvernement de gauche, que ce soit sous monsieur Savary, monsieur Jospin, ou l’inénarrable Claude Allègre, on a assisté à une montée de la violence dans les quartiers difficiles, de la démagogie partout. La gauche a participé à la création de la situation désastreuse que nous connaissons aujourd’hui.

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Enseigner les valeurs de la République à l’école publique : où situer les enjeux ?

Parmi les nouveaux enseignements obligatoires prévus par le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, figure un « enseignement moral et civique » (art. 28), du cours préparatoire à la classe terminale. Le projet du ministre de l’éducation nationale d’introduire un enseignement moral et civique cohérent, doté de nouveaux programmes et d’une évaluation spécifique a été dévoilé au grand public par l’interview que Vincent Peillon a donnée au Journal du dimanche à la veille de la rentrée scolaire[1]. Dans cet entretien, le ministre a dit souhaiter « pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondées sur les idées d’humanité et de raison. La république porte une exigence de raison et de justice. La capacité de raisonner, de critiquer, de douter, tout cela doit s’apprendre à l’école ». L’annonce ministérielle a aussitôt suscité dans les médias interrogations et polémiques. (suite…)

A propos de l’école et des rythmes scolaires

La Rédaction a reçu de Denis Billon les commentaires suivants. Instituteur retraité, je voudrais vous faire part de mes réflexions à propos de l’école, des rythmes scolaires, de tout ce dont on discute aujourd’hui (fort mal). Première réflexion : Jospin avait tout faux en voulant mettre l’enfant au cœur du système…

Aller aux causes fondamentales de la baisse du niveau des élèves

Depuis son lancement à la fin du siècle dernier, le journal Respublica a théorisé la triple attaque turbocapitaliste contre l'école : l'attaque néolibérale (souhaitée par le MEDEF et l'OCDE entre autres) contre le caractère public de l'école et contre le projet d'émancipation et de conscientisation de l'école, l'attaque communautariste contre le…

Les cinq raisons de la grève massive du 12 février

Il est certain que le nombre ne fait pas preuve : il n’empêche que la grève des instituteurs du 12 février rappelle les journées hivernales de 1995 ou celles printanières de 1968. Certes, on peut toujours expliquer les choses par le bas, et ne voir dans cette énième grève de la gent enseignante qu’un nouvel accès de prurit corporatiste, qu’une demande éhontée d’augmentation de salaire de la part de privilégiés, qu’un aveu supplémentaire de la fainéantise inhérente au métier de professeur.

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La LRU jusqu’à la lie ?

Après une dizaine d’années de réformes (pacte de la recherche en 2004, création de l’A.N.R et de l’A.E.R.E.S en 2006, loi L.R.U. en 2007, réforme des formations à l’enseignement – dite « mastérisation » – en 2008) imposées par les gouvernements successifs avec le soutien de la C.P.U mais contre l’avis de la majorité de la communauté universitaire, le gouvernement actuel a tenté de donner le spectacle de l’écoute et de la consultation lors des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche tenues à l’automne 2012. Les discours officiels ont même été jusqu’à pointer les défauts de démocratie au sein des nouvelles structures, les vices de la recherche sur projets, la faillite annoncée de la formation des enseignants (F.D.E), le gouffre abyssal de la question financière, l’illégitimité des formes de l’évaluation.
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Développer l’éducation historique

Cher(e) ami(e), Samedi 26 janvier, réunies en Gare de Borredon (Tarn-et-Garonne), une vingtaine d’associations ont mis au point et adopté le texte (voir ci-après) d’une lettre collective destinée aux ministres de la Culture, de l’Éducation Nationale et des Anciens Combattants. Merci d’aider à informer toutes associations concernées. Les modalités pour se…

Quand l’enseignement catholique viole la neutralité

Le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC) a engagé une campagne pour mobiliser l’ensemble des personnels des 8 500 établissements qu’il contrôle en vue de la manifestation contre le « mariage pour tous » organisée le 13 janvier à Paris. Sous couvert de « l’intérêt supérieur des enfants qui [leur] sont confiés », il demande…

Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés »

A l’Assemblée nationale le 7 novembre, Marie-Françoise Bechtel (député de l’Aisne MRC) adressait une question à Vincent Peillon. Question qui eut l’effet manifeste de faire perdre son sang-froid au ministre de l’Éducation nationale. Marie-Pierre Logelin revient ici sur cet échange et fait un compte rendu édifiant de la conférence publique « Refonder l’école » du 16 novembre au Grand Orient de France où le ministre était invité en qualité de Grand témoin. (suite…)

Enseigner la morale laïque à l’école ?

Cet article concerne le débat sur l’introduction de la morale laïque à l’école, débat que nous avons également évoqué dans cet article : Laïcité : Pas de sermons à l’école, davantage d’instruction, M. Peillon ! NDLR

1°) Il n’y a pas à proprement parler de morale laïque. La laïcité consiste précisément à respecter la diversité des consciences, des croyances et des convictions et non à imposer un système de valeurs unique et imposé par le Pouvoir politique. Elle se réalise par l’ensemble des dispositions juridiques qui ont pour fonction la séparation de l’État démocratique et des institutions de conviction (notamment religieuse), la liberté de conscience et d’expression individuelle et collective, l’exercice libre des cultes dans le respect de l’ordre public. Ne reconnaissant officiellement aucun culte l’État n’en subventionne aucun. Tels en sont les principes de base. (suite…)

Laïcité : Pas de sermons à l’école, davantage d’instruction, M. Peillon !

Le ministre de l’Éducation nationale veut un enseignement de la « morale laïque » à l’école publique, abordant notamment « le sens de l’existence humaine, (…) ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne. » Vaste programme… mais la morale ne peut ni ne doit remplacer les contenus disciplinaires diminués depuis des années. (suite…)

Réaction à la lettre ouverte à M. Peillon

Au nom de l'Observatoire Chrétien de la Laïcité je tiens à dire notre accord avec la lettre à M. Peillon envoyée par l'Observatoire de la laïcité scolaire de Seine-Maritime. L'OCL a plusieurs fois souligné publiquement que les revendications de la hiérarchie catholique pour le développement de l'enseignement confessionnel était de…

Lettre ouverte à M. Peillon

Au mépris de la loi de 1905 portant sur la séparation des églises et de l’État, c’est au nom des  » voies nouvelles de la contribution de l’enseignement catholique à l’œuvre d’intérêt général que constituent la formation et l’éducation des enfants » que M. Éric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, a annoncé, sans démenti de votre part, juste avant le début de la concertation sur la refondation de l’école ouverte le 5 juillet, que l’enseignement privé bénéficierait de 70 postes en primaire à la rentrée, d’un contingent d’assistants d’éducation sur les 1 500 prévus ainsi que des aménagements pour permettre aux stagiaires du second degré privé de se former. (suite…)

“La République contre son École” écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi

Disons-le tout net ! Nous n’aimons pas le titre, mais nous avons adoré le livre (1)La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.

Car il y a longtemps que la France n’est plus en République. La sphère de constitution des libertés (école, services publics, protection sociale) — qui est la matrice des droits-créances pourtant indispensables pour compléter les droits-libertés si nous voulons la République sociale du 21e siècle — a été tuée par les politiques néolibérales. Et comme la république n’existe plus en France, on ne peut pas dire que c’est elle qui est responsable des maux de l’école. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 La République contre son École écrit par Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi, édité par Démopolis. 21€.