L’oligarchie capitaliste mène la lutte des classes avec vigueur. Warren Buffett, l’une des plus importantes fortunes du monde, déclarait il y a quelques années : “There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.” (Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner.)
Pour faire mentir ce membre éminent de l’oligarchie, encore faut-il que la résistance syndicale sans laquelle rien n’est possible soit à la hauteur des enjeux. Déjà, à contre-courant des commentateurs qui répètent la doxa néolibérale, ReSPUBLICA avait noté la rupture opérée lors du congrès de la CGT d’avril 2016 . Une fois passé ce congrès, il est vite apparu aux forces vives de la CGT que les manifestations « saute-mouton » étaient de moins en moins efficaces vu la situation difficile que vivent les travailleurs tant de la classe populaire ouvrière et employée (53 % de la population française) que des couches moyennes intermédiaires (24 % de la population française). A noter que les camarades du privé de Sud-Solidaires sont sur ce point en accord avec leurs camarades de la CGT.
Eh bien, disons-le sans détours : la résistance syndicale est de retour. Et autour d’une partie du secteur privé, ce qui est nouveau sous notre soleil et très intéressant à la fois. Les assemblées salariales ont voté la grève reconductible dans le secteur des raffineries, suivi par le secteur des centrales nucléaires. (suite…)