De Jaurès à Croizat : repenser le travail comme condition de la République sociale

Il est communément admis que la Sécurité sociale a été créée en 1945 grâce à l’action héroïque des membres du Conseil national de la résistance unis dans une forme d’état de grâce républicaine de l’ensemble des forces résistantes. Au risque de vous décevoir, la réalité historique fut assez éloignée de…

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Lectionnaire des Evangiles pour l’empereur Henri III, folio 21 / Abbaye d’Echternach, vers 1039-1040

Rallumer tous les soleils, Jean Jaurès

Quatrième partie : la patrie, l’internationalisme, la paix et la guerre De la patrie D’emblée, Jean Jaurès, contrairement aux clichés sur un internationalisme supposé apatride véhiculé par les forces réactionnaires, conservatrices de droite, affirme que le socialisme et le prolétariat tiennent à la patrie française par toutes les racines. Il rappelle…

Rallumer tous les soleils, Jean Jaurès

Troisième partie : Le socialisme français Dans Cosmopolis de janvier 1898, Jean Jaurès développe ce qu’il entend par « socialisme français ». Pour cela il part du prolétariat et des objectifs ainsi que des moyens pour édifier ce qu’il appelle « société nouvelle ». La classe ouvrière a pour vocation d’arracher le monopole de la…

Rallumer tous les soleils, Jean Jaurès

Deuxième partie : les mouvements sociaux et les classes sociales Dans la Dépêche de Toulouse en 1888, Jean Jaurès invite à « faire un beau rêve ». D’emblée, il affirme que le patronat refuse de chercher, d’accord avec le peuple, une large formule d’organisation industrielle qui rémunère à leur valeur les initiatives hardies…

Rallumer tous les soleils, Jean Jaurès Textes choisis par Jean-Pierre Rioux

Cet ouvrage commis par l’historien Jean-Pierre Rioux est une sorte d’anthologie « partielle » des discours et écrits de Jean Jaurès. Bien que cette expression jauressienne (« Rallumer les soleils ») fasse référence à une période de relation conflictuelle entre l’Église catholique et la République, bien que cette expression soit un tant soit peu…

Pourquoi l’émancipation n’est plus possible au sein du capitalisme

La séquence électorale des législatives qui se terminera le 18 juin prochain au soir est claire pour nous. Il s’agit de transformer dans les législatives la poussée qui s’est concrétisée sur le vote Mélenchon à la présidentielle. Certains regretteront qu’il n’y ait pas de candidat unique dans chaque circonscription pour représenter le vote JLM17. Mais pouvait-il en être autrement ? Avec une exigence jacobine de la part de la France insoumise qui demande la signature d’une même charte pour tous, d’une solidarité des votes et d’une campagne nationale. Et une exigence girondine de la part du PCF qui n’arrive plus à avoir une position stratégique commune sur le territoire national en interne. Nous avons par exemple appris que dans certains départements (Landes, Jura, Somme, etc.) des alliances ont été scellées, comme aux dernières régionales, entre le Parti socialiste et le Parti communiste. A noter cependant que de nombreux communistes ont intégré la France insoumise (qui n’est pas un parti avec des adhérents) et que les élus communistes qui ont donné leur signature à Mélenchon n’auront pas de candidat de la France insoumise contre eux.

Nous ferons le point politique de cette séquence en son temps.

Ouvrir le débat sur les conditions de la Révolution citoyenne

En attendant, nous souhaitons revenir sur le débat de la ligne politique nécessaire pour mener une transformation sociale et politique. Nous avons déjà mis en avant le fait qu’il n’y aurait pas de transformation sociale sans le soutien massif des ouvriers et des employés comme à chaque moment du XXe siècle avec de grandes avancées sociales. Voir dans ReSPUBLICA nos enseignements sur le premier tour  de la présidentielle puis du deuxième tour .

Nous avons aussi mis en avant le fait que l’UE et la zone euro sont des carcans  visant à empêcher toute politique progressiste en France ou ailleurs. Et que changer les traités n’est plus possible avec la règle de l’unanimité lorsque de petits pays sont sous la coupe des banques. (suite…)

Jaurès et le patronat : un correctif

ReSPUBLICA a publié dans son dernier numéro, sous cette rubrique, un texte de Jean Jaurès http://www.gaucherepublicaine.org/histoire/documents-dhistoire/sur-le-patronat-qui-a-bien-pu-ecrire-cela/7397934 qui nous a valu une mise au point justifiée d'un lecteur attentif. Tout d'abord, il fallait lire que ce texte provenait de La Dépêche et non de L'Humanité, qui n'existait pas en 1890… Plus…

Sur le patronat, qui a bien pu écrire cela ?

Il n'y a de classe dirigeante que courageuse. A toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage, par l'acceptation consciente du risque. Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer. Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres des actes difficiles ou…

Jaurès, Boudiaf, Rabin : comprendre les stratégies de l’extrême droite Et ne pas être complice de la décomposition des gauches

31 juillet 1914, 29 juin 1992, 4 novembre 1995 : Jean Jaurès, Mohamed Boudiaf, Yitzak Rabin, que de similitudes dans la stratégie de tension de l’extrême droite à trois moments paroxystiques en France, en Algérie, en Israël, avec le meurtre d'hommes-clés pour figer la situation au profit des extrêmes nationaliste, islamiste,…

Jaurès et la guerre

Un lecteur (M. Duhem) nous écrit : « Je me permets de vous signaler une erreur communément faite concernant la phrase de J. Jaurès contenue dans l'article Commentaire de la rédaction sur l'entretien avec E. Todd ; en effet dans son discours à la chambre le 7/3/1895, il déclare " Toujours votre société…

Pour une contre-histoire du socialisme de Jaurès

Préparant cette chronique, voilà-t-il pas que nous tombons le samedi 22 novembre sur une émission de Public Sénat, chaîne publique qui, après un film, organise un débat sur Jaurès. Honte pour le service public ! Après les rodomontades sur l’icône Jaurès, ce fut une succession de désinformation et de contre-vérités flagrantes. On pouvait voir un journaliste de Public Sénat avec un plateau « spécial désinformation » composé des « plus grands connaisseurs » (sic) de Jaurès que sont Alain Duhamel, Roland Cayrol, un membre de la Fondation Jean Jaurès et l’auteur d’un livre sur Jean Jaurès qui semblait surpris du débat. Les trois premiers ont organisé la captation de Jean Jaurès comme précurseur du socialisme réformiste tout en lui reprochant d’avoir caché son réformisme par des formules marxisantes pour faire plaisir à Jules Guesde. Et de ce fait, ils ont reproché à Jaurès d’être le responsable de l’écart entre le discours et la pratique des socialistes d’après-guerre.
Plus belle désinformation, ce n’est guère possible ! (suite…)

Ils avaient promis de s’inspirer de Jaurès

La politique économique et sociale de l’actuel gouvernement n’a rien de socialiste. Et son échec est patent. Mais le président de la République et le gouvernement s’obstinent dans leur idée d’« aller plus loin et plus vite dans les réformes ». Qu’en est-il de la politique scolaire ? (suite…)

République sociale : vers la socialisation des entreprises

NDLR – Remerciements à Pierre Nicolas pour sa contribution à cet article.

Nous allons engager une série d’articles sur le projet alternatif au capitalisme qu’est la République sociale. Nous avons déjà fait des propositions concernant la sphère de constitution des libertés (école, services publics et protection sociale) qui devra devenir démocratique et « sanctuarisée » par rapport aux marchés. Nous proposons donc d’ajouter à cette réflexion celle sur la socialisation progressive des entreprises, sachant que nous sommes également favorables à la constitution d’entreprises publiques dans les secteurs clés, au moment où le problème se posera, entreprises cogérées par les salariés et l’État
Nous nous intéresserons principalement ici aux entreprises privées qui fournissent une part importante de la valeur ajoutée. (suite…)

Morceaux choisis de Jean Jaurès

« Je me préoccupais surtout d’introduire jusque dans la société d’aujourd’hui des formes nouvelles de propriété, à la fois nationales et syndicales, communistes et prolétariennes, qui fissent peu à peu éclater les cadres du capitalisme. C’est dans cet esprit que lorsque la Verrerie ouvrière fut fondée, je pris délibérément parti contre…