Il est temps pour la gauche de réfléchir à sa stratégie

Le 9 mai 2005 est une première irruption du réel dans le spectacle politicien. Mais cette césure ne suffit pas. Pas plus que la nécessaire critique du social-libéralisme. Il faut étudier les conditions d’émergence d’un bloc majoritaire du peuple pour la transformation sociale. Pour cela, travailler à la convergence politique des couches moyennes, des couches populaires (ouvriers-employés) et des « sans » du lupenprolétariat est une priorité. Regarder le fossé s’accroître entre les couches populaires et les partis de gauche n’est pas très réjouissant. D’où la nécessité du texte ci-dessous pour le débat. (suite…)

Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, de Frédéric Lordon

éd. Raison d’Agir, Parid

Pour Frédéric Lordon, cette crise est un démenti aux prétentions cardinales de la doctrine néolibérale : l’autorégulation des marchés et l’allocation optimum des ressources. Il en veut pour preuve les nombreuses crises financières et monétaires qui ont secoué les économies capitalistes, toutes les deux années et demie en moyenne, durant ces deux dernières décennies. (suite…)

La stratégie du Front de gauche confortée par les élections allemandes

Alors que le PS français opte pour les primaires qui, en quelques années, ont détruit la gauche italienne et que le PS chilien s’apprête à voter pour un candidat démocrate-chrétien Eduardo Frei (fils de l’ancien président qui avait soutenu la dictature au début du coup d’Etat), que de nombreux partis socialistes gouvernent avec la droite, que le Parti socialiste européen cogère l’Union européenne avec la droite néolibérale, voilà un résultat (provisoire) qui conforte la stratégie du Front de gauche en Allemagne. (suite…)

Après l’échec du parti de gauche…

N’en déplaise à Evariste (éditorial du N° 617 du 15 juin), la « bonne tenue » du Front de gauche est plus que relative, et, à moins de prendre ses désirs pour des faits, saluer sa réussite relève du déni de réalité. Avec 6% des suffrages exprimés (soit 2,3% des inscrits), l’alliance électorale du PG et du PCF dépasse à peine le score du seul PCF en 2004, ce qui est une aubaine pour le PCF, mais un échec pour le PG, qui prend une part infinitésimale des voix perdues par le PS. (suite…)

La social-démocratie à bout de souffle

A l’heure où sont rédigées ces lignes, la répartition des groupes politiques au Parlement européen (PE) n’est pas encore définitive mais les tendances issues des élections européennes des 4-7 juin sont désormais claires. Un premier fait marquant de cette consultation est la chute considérable de la représentation des partis issus de la social-démocratie dans l’Assemblée. (suite…)

France : La gauche minoritaire, le non de gauche en progression

Abstention élevée

L’abstention élevée, lors des dernières élections européennes, symbolise le fait que de nombreux citoyens, tant français qu’européens, ne sont pas persuadés que les résultats de cette consultation vont répondre aux nouveaux besoins liés à la crise du capitalisme. Plus de 60% de votants à la première élection des européennes en 1979, près de 60% s’abstiennent aujourd’hui !

Si l’idée européenne peut encore avoir un sens, il faudra bien un jour rompre avec cette Europe de l’argent, de la concurrence, du chômage, du communautarisme et de la privatisation. (suite…)

Elections à Mantes et Perpignan : le Front de Gauche doit clarifier sa position

Le Front de gauche a plusieurs atouts pour lui : stratégie à front large, clarté vis-à-vis des traités de l’Union Européenne, ligne qui se laïcise et se républicanise (seule possibilité de diminuer le fossé avec les couches populaires ouvriers-employés). Mais il y a loin encore de la coupe aux lèvres tant les embûches sont possibles. (suite…)

Un nouvel espoir à gauche

(tract du Front de gauche - site Internet du Front de gauche)
La droite est satisfaite. Sa base de classe a répondu présent, ce qui se comprend puisque la politique menée va dans le sens de ses intérêts. Une Europe libérale, antilaïque, antisociale, destructrice des services publics, se met en place. Le Parti socialiste, lui, récolte les fruits  amers de ses atermoiements, voire de sa duplicité : voter, d’une part, le traité de Lisbonne et prétendre, d’autre part, défendre une Europe sociale, alors que l’un contredit l’autre. Sur fond d’abstention massive de l’électorat populaire, le Front de gauche vient malgré tout de réussir une belle percée, prometteuse pour l’avenir. (suite…)

Dans quelle crise sommes-nous ?

« La crise, c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître« . Antonio Gramsci

En juillet prochain, la crise dite des « subprimes » aura déjà deux ans. Ses conséquences pour les peuples sont dramatiques : 2008 a été une année de « stagflation », c’est-à-dire de stagnation des PIB sur quasiment l’ensemble de la planète, doublée d’une inflation massive des matières premières et des produits agricoles ; 2009 sera une années de dépression marquée par une déflation liée à la crise de la demande qui existe depuis septembre dernier et l’effondrement du système financier mondial. (suite…)

La névrose des camarades

Samedi 16 Mai 2009, Docks des Suds, Marseille, concert de rap. Keny Arkana. Deux à trois mille personnes ici réunies, reprennent en chœur les paroles endiablées de la môme. Keny Arkana est une grande chanteuse de rap, engagée, contestataire, elle anime une association : « La rage du peuple ». La rabia del pueblo, à Marseille, ce soir encore, loin des manifs de la Canebière, en appelle à la désobéissance civile, et je me demande pourquoi, comment, ces minots, dont certains ont plus de trente ans, connaissent par cœur les paroles d’Akhenaton, de la Rumeur, de Rocca, et de Keny Arkana. Eux qui ont du mal à apprendre la table de sept, sont capables de chanter pendant deux heures non-stop du rap. Du rap engagé, avec une conscience de classe, une conscience politique, une conscience sociale, une conscience humaine. (suite…)

Pour changer l’Europe, votez pour le Front de Gauche le 7 juin !!!

L’Union européenne fait peu de cas de la volonté des peuples qui la composent : le passage en force, début 2008, de l’approbation du traité de Lisbonne par les parlementaires français réunis en congrès, fut un véritable déni de démocratie, réalisé grâce à la complicité, ou pour le moins la neutralité bienveillante, d’une majorité hétéroclite de représentants UMP, Modem, PS, PRG et Verts. Et ce, au mépris du résultat du referendum du 29 mai 2005, puisque le nouveau traité n’est que la copie conforme du traité constitutionnel européen rejeté par les Français. Que penser aussi de l’entêtement de l’UE à faire revoter les Irlandais sur le traité après qu’ils l’aient une première fois rejeté ? Ces méthodes sont dignes de l’Inquisition ! (suite…)

Le Front de Gauche

Marianne, tu es si belle quand tu te lèves, tu es, depuis quelques temps, à l’image du monde : noire, blanche, jaune mais ton arc-en-ciel étouffe aux pieds de ceux qui ont fait soixante-huit et qui sont prêts à tout pour résister et décevoir tes aspirations à la liberté. Ta jeunesse est belle. Elle lutte à chaque printemps ! Laissez-nous le devoir de faire sauter ces ronds de cuire ; le front de gauche se lève, le vent du front populaire et les enfants du conseil de la résistance reprennent les armes, font de la réflexion solidaire et de l’action fraternelle. (suite…)

PSE : un « vote utile » ? … Mais à quoi ?

En France, les dirigeants de la campagne socialiste le promettent, le cœur sur la main. Avec eux, cette fois ci, ça va changer au Parlement européen. Ils seraient mêmes, à les entendre et à les lire, le seul « vote efficace pour changer l’Europe et le vote utile pour changer en France ». Leurs tracts l’affirment : « Voter socialiste, c’est voter utile. Le Parti socialiste est le seul à pouvoir changer la majorité au Parlement européen pour changer le cours de l’Europe, parce qu’il est uni avec les 27 autres membres du PSE ». Parallèlement, le vote « Front de Gauche » est même montré du doigt et dénoncé par plusieurs responsables socialistes comme faisant le jeu de la droite. (suite…)

Soutien au Front de Gauche pour « changer d’Europe ».

Une délégation nationale du Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche et Gauche Unitaire) et les représentants de République et Socialisme se sont rencontrés le mardi 12 mai, au siège du PCF. « République et Socialisme », qui regroupe des élus, des responsables nationaux, régionaux, départementaux et des…