« Délinquance : les coupables sont à l’Intérieur », par F. Delapierre

"Délinquance : les coupables sont à l'Intérieur", par François Delapierre, éd. Bruno Leprince, sept. 2013, 264 p., 10 € La présentation polémique de l'ouvrage (le titre, les visages affrontés à égalité en couverture de Nicolas Sarkozy et     Manuel Valls) pourraient faire croire qu'il s'agit d'une déclinaison du "Tous pourris". Heureusement…

Hollande et Sarko…

Le double vote utile :

Les ravages du vote utile se font sentir aussi bien à gauche qu’à droite : beaucoup d’électeurs heureux de la campagne de Mélenchon, qui remettait la politique dans le débat, ont finalement pensé que son élection étant improbable, il valait mieux donner de l’élan à celle de Hollande ; le résultat n’est pas sans intérêt puisqu’il fait du président-candidat le premier sortant arrivé deuxième au premier tour. Un désaveu de sa politique et de sa personne assez cinglant pour que ses affidés, s’efforçant de cacher cette vérité, parlent d’un « vote de crise », éléments de langage à l’oeuvre… (suite…)

Contre le quotient familial : aller au fond du dossier… et au-delà

Grâce à Christiane Marty, coauteure du livre Un impôt juste pour une société juste (Syllepse, 2011), les lecteurs de Respublica auront d’emblée, en faveur de la suppression du quotient familial, un argumentaire simple et vigoureux dans le premier article de ce numéro. Dans le blog de Jean Gadrey sur le site de Alternatives économiques, on en trouvera une version plus longue et davantage chiffrée  sous le titre « Le quotient familial, un coûteux privilège de classe » qui a ouvert un débat d »économistes et suscité de nombreuses et immédiates réactions. (suite…)

Ce que révèle le 3e plan d’austérité de Sarkozy : fiscaliser la protection sociale pour détruire les institutions salariales

Le MEDEF est aux anges, il peut faire couler le champagne. En une demi-année, voilà le troisième plan de rigueur et d’austérité de l’ordolibéralisme français. Les ménages et notamment les couches populaires (53% de la population française) et les couches moyennes intermédiaires (24% de la population française) seront les principaux payeurs, alors qu’ils ne sont en rien responsables de la triple crise actuelle. Le capital, qui est la cause de la triple crise, ne sera appelé à contribuer que de façon très minime et seulement après les présidentielles…
Et, de surcroît, les mesures annoncées manifestent le mépris des citoyens et de la démocratie. (suite…)

En finir avec sarkozy, mais après ?

Quand François Mitterrand et la gauche gagnèrent en 1981, nous y avons cru pendant 1 an et demi. Nous avons fermé les yeux sur la naissance de la première franchise anti-sociale, le forfait hospitalier. Nous n’avons rien dit quand François Mitterrand refusa de revenir sur la loi de 1973 limitant fortement la possibilité du financement de l’État par la Banque de France. Nous avons été peu à critiquer le tournant néolibéral de 1983 qui permit aux capitalistes de modifier la répartition des richesses en faveur du profit et en défaveur des salaires. (suite…)

La destruction programmée de l’école publique par la Ve République (Chronologie 2002-2011)

L’Éducation Nationale est actuellement l’objet d’une série de contre-réformes qui visent à démanteler ce qui restait de l’école républicaine. La logique qui prévaut est uniquement comptable (LOLF), l’ensemble des mesures qui en découlent se fait dans cet esprit de réduction de postes (RGPP) et de casse des statuts des personnels.…

Grandes écoles : le coup de l’Elysée contre la laïcité

Sur demande de l'Elysée, quelques étudiants juifs pratiquants pourront passer les concours d'entrée à des grandes écoles (Mines, Ponts, Centrale et Supélec) pour partie en dehors des sessions normales d'examen. Des sessions secrètes de nuit ont été prévues, avec un confinement préalable des candidats. Alors que le chef de l'Etat…

À propos d’une déclaration de Claude Guéant : après la dérive néo-laïque, la dérive laïcarde

Nicolas Sarkozy s’était déjà illustré à Ryad et à Saint-Jean de Latran en célébrant le « Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme » et en faisant l’apologie des racines chrétiennes de la France. À l’époque, il voulait faire croire que la laïcité était synonyme d’intolérance et appelait de ses vœux une « laïcité positive » dont on ne voyait pas très bien ce qu’elle pouvait recouvrir, sinon le désir de caresser les religions dans le sens du poil et d’abolir, à travers le « toilettage » de la loi de 1905, le principe de séparation des Églises et de l’État. Considérer que la laïcité est une position dogmatique, crispée et ringarde, l’affubler d’un adjectif, vouloir lui substituer le principe de tolérance : telle est la logique qui, selon la philosophe Catherine Kintzler, caractérise la « dérive néo-laïque ». Celle-ci n’est du reste pas propre à la droite : on se souvient qu’au moment de l’affaire du voile, tout un pan de la gauche était prête, au nom de la tolérance, à laisser entrer les signes religieux à l’école publique. (suite…)

Comment la laïcité a été offerte en cadeau au Front national

Qui aurait dit que la laïcité, réputée ringarde il n’y a pas si longtemps, deviendrait un objet « fashion »  convoité par les politiques ? Convoité ? Il vaudrait mieux dire instrumentalisé. Comme bien d’autres objets de pensée et de droit, la voici à son tour fardée pour un débat biaisé, une récupération cosmétique où on entend tout et n’importe quoi. (suite…)

Débat national sur la laicité

Aux instances dirigeantes des partis politiques français Madame, Monsieur, Sur proposition de M. Coppé, secrétaire général de l'UMP, M. Sarkozy, président de la République, a décidé d'organiser une réflexion nationale concernant la laïcité dans la France d'aujourd'hui. Nous craignons – vu le contexte – que cette décision soit prioritairement une…

Face au mépris, ne pas se soumettre !

La presse annonçait il y a deux semaines une semaine « décisive », façon pour les chiens de garde médiatiques de dire que si la mobilisation s’essoufflait, c’était une défaite supplémentaire que le mouvement social enregistrait. Et la mobilisation ne s’essouffla pas. Bien au contraire puisque nous avons assisté à un maintient de la mobilisation, un élargissement de sa base et une amplification des actions. (suite…)