1918 : les commémorations de Macron et les nôtres

Nous proposons à la lecture deux textes (ici et là) que nous avons reçus, illustrant la richesse des éclairages et des critiques que l'on peut faire par rapport aux commémorations du président Macron. Il est nécessaire en effet de rappeler qu’on ne peut pas mettre tous les belligérants au même…

Triste commémoration de l’anniversaire du centenaire d’une Victoire : 1918-2018

Depuis 2014, se déroule le cycle des commémorations nationales et internationales du centenaire de la Première Guerre mondiale. En 2018, que va-t-on célébrer le 11 novembre prochain? Au niveau des manifestations officielles, selon Marianne, « Cinq jours de déplacement dans le Grand Est et les Hauts-de-France, au travers de 11 départements,…

Le 27 mai, journée de la Résistance

La France soumise, pillée, humiliée que Pétain plongea dans la Collaboration dont l’un des aspects les plus abjects, l’antisémitisme, la conduisit à l’un des épisodes les plus tragiques et les plus honteux de son histoire, la rafle du Vél’ d’hiv aura sauvé son honneur aux yeux de ses enfants, du…

Un scandale (A propos de la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz)

Le gouvernement polonais veut donc organiser le 27 janvier la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz sans inviter Vladimir Poutine. C’est son droit. Il veut commémorer cela avec le gouvernement ukrainien, sans doute en mémoire des deux à trois mille volontaires ukrainiens qui aidèrent les nazis sur ce seul…

Le « Pourquoi ? » lancinant d’enfants de survivants

Le 27 janvier est l’anniversaire choisi de la libération des camps de concentration nazis. En fait, c’est la date de la libération des camps d’Auschwitz (700.000 morts de détenus politiques) et d’Auschwitz-Birkenau (2 millions de détenus juifs) qui a été prise. La fille de deux des survivants de cette dernière…

La reconnaissance du crime d’État du 17 octobre 1961 au défi de l’électoralisme et de l’idéologie ?

NDLR : ce texte nous est parvenu le 16 octobre, à la veille d’une déclaration de l’Élysée à laquelle l’auteur ne pouvait évidemment pas se référer. En revanche il analyse bien les raisons pour lesquelles des associations ont fait pression ; on imagine que des propos comme ceux-ci et l’imminence de sa visite en Algérie ont dû au dernier moment motiver cette intervention du président de la République.

Le 17 octobre 1961 eut lieu à Paris le plus grand massacre de civils perpétré après guerre par des forces de police dans un état de droit en Europe. (suite…)

Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris

Edition : 17 octobre 1961 Le massacre de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire. En partenariat avec l'association Au nom de la mémoire, Mediapart lance, à l'aube du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, cet appel pour «une nouvelle fraternité franco-algérienne». La carte des…

Décès de Didar Fawzy Rossano, révolutionnaire et internationaliste des XXème et XXIème siècles

Hélène Cuenat, dans ses Mémoires, la Porte verte (1)éditions Bouchène, Paris, 2001., cite Didar Fawzi Rossano, parmi les six résistantes pour l’indépendance de l’Algérie, qui s’étaient évadées, en février 1961, de la vieille prison pour femmes de la Roquette (aujourd’hui rasée, et située alors entre le cimetière Père-Lachaise et la Mairie du 11e à Paris.
D’après l’auteur de cet ouvrage, le nom de jeune fille de la résistante égyptienne est Diane Rossano, son prénom est Didar, Fawzi c’est celui de son premier mari, colonel parmi les officiers libres égyptiens, avec Nasser, puis diplomate.

Ces militantes y étaient emprisonnées, ainsi que plusieurs autres résistantes algériennes et françaises, parce qu’elles appartenaient soit au Front de libération nationale algérien, comme les deux Algériennes de naissance, Zina Harraïgue et Fatima, soit au réseau Jeanson, comme les trois militantes françaises, condamnées à 10 ans de prison chacune : Micheline Pouteau, Jacqueline Carré et Hélène Cuenat, militant du PCF, soit au Réseau de Henri Curiel (communiste juif égyptien), comme Didar Fawzi Rossano. (NDLR). (suite…)

Notes de bas de page

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1 éditions Bouchène, Paris, 2001.

Trains de nuit : une captivité à l’ombre des Aurès

Boualem Makouf, ancien membre des Combattants de la Libération, la branche armée du Parti communiste algérien, puis des réseaux du Front de libération nationale, suite aux accords en ce sens entre le PCA et le FLN des printemps –été 1956, vient de commettre aux éditions Bouchène, un livre, intitulé, Trains de nuit : une captivité à l’ombre des Aurès, et préfacé par l’historien, Mohammed Harbi.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie, mais plutôt d’un témoignage sur les affres, subies pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, par les combattants algériens, dans les geôles coloniales françaises, en particulier dans la tristement célèbre prison de Lambèse, située au cœur des Aurès, dans l’est algérien. L’auteur y a été incarcéré, de 1957 à 1961, avant d’être transféré en même temps que d’autres de ses frères de luttes, vers des prisons en métropole. Auparavant, l’intéressé avait passé une année environ (1956-1957) dans la prison de Barberousse, à Alger, alors autre haut des crimes d’État français en Algérie. (suite…)

Belgique : l’amnistie, c’est l’amnésie de la Shoah

Communiqué de presse du CCOJB et du CCLJ : L’amnistie, c’est l’amnésie Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) et le Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) condamnent vigoureusement les déclarations inacceptables du ministre de la Justice Stefaan De Clerck sur la nécessité d’ouvrir un débat sur l’amnistie…

Oui, Armand Lanlignel, de Riposte laïque, le colonialisme est un crime contre l’humanité

Il y a quelques semaines, le réalisateur algérien Nasreddine Guenifi, réfugié en France depuis la vague terroriste islamiste en Algérie, a présenté à Bobigny son dernier documentaire : « Daniel Timsit, l’Algérien ».

Le titre en soi appelle déjà au débat et interpelle d’emblée l’imaginaire collectif. En effet, le travail du metteur en scène ne s’inscrit pas du tout dans un esprit chauviniste. C’est une remise en cause audacieuse des clichés reçus puisque le film invite à réfléchir sur une Algérie dont l’histoire a été travestie et continue de l’être par des manipulations diverses. (suite…)

Olivier Le Cour Grandmaison : « Des poursuites pour crimes contre l’humanité sont légitimes »

Olivier Le Cour Grandmaison (1) Historien, enseignant et chercheur en sciences politiques. Dernier ouvrage paru : la République impériale. Politique et racisme d’État, Fayard, 2009. Il a aussi publié Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’État colonial (Paris, Fayard, 2005) ;  » Sur la réhabilitation du passé colonial de la France » (in La fracture coloniale, ouvrage collectif La Découverte, 2005) ; Les citoyennetés en Révolution (1789 -1794), (PUF, 1992) ; Les Étrangers dans la cité. Expériences européennes (La Découverte, 1993) ; Le 17 octobre 1961 : un crime d’Etat à Paris (collectif, éditions La Dispute, 2001). Haine(s). Philosophie et politique (PUF, 2002). enseigne les sciences politiques et la philosophie à l’université d’Evry-Val-d’Essonne et au Collège internationnal de philosophie. (suite…)

Notes de bas de page

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1 Historien, enseignant et chercheur en sciences politiques. Dernier ouvrage paru : la République impériale. Politique et racisme d’État, Fayard, 2009. Il a aussi publié Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l’État colonial (Paris, Fayard, 2005) ;  » Sur la réhabilitation du passé colonial de la France » (in La fracture coloniale, ouvrage collectif La Découverte, 2005) ; Les citoyennetés en Révolution (1789 -1794), (PUF, 1992) ; Les Étrangers dans la cité. Expériences européennes (La Découverte, 1993) ; Le 17 octobre 1961 : un crime d’Etat à Paris (collectif, éditions La Dispute, 2001). Haine(s). Philosophie et politique (PUF, 2002).

Le Mur, souvenir écran

En ce 9 novembre 2009, les médias battent le rappel. C’est le 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. L’évènement est de taille, semble-t-il, puisque je ne peux pas me brancher sur une station de radio ou une chaîne de télé sans entendre et voir des commentaires enfiévrés, des documents anciens ou inédits, relatant et expliquant les tenants et les aboutissants de cette date historique du 9 novembre 1989. (suite…)

La barbarie du 8-Mai 1945 en Algérie : la France doit demander pardon

Le 8 mai 1945, tandis que les Français fêtaient l’écrasement de la barbarie nazie, une autre barbarie se commettait à l’encontre du peuple algérien, qui avait manifesté ce jour-là dans de nombreuses villes d’Algérie à l’Appel des Amis du manifeste et des libertés (A.M.L), un front constitué par le Parti du peuple algérien de Messali Hadj, âme de la revendication de l’indépendance ; par l’Union démocratique du manifeste algérien, de Ferhat Abbas ; et par l’Association des ouléma algériens. Les manifestants criaient et portaient des banderoles où ils avaient écrit : « A bas le colonialisme ! », « Vive l’Algérie indépendante ! », « Libérez Messali ! » (leader du Parti du peuple algérien), etc. La répression policière avait entraîné des blessés et quelquefois des morts, parmi les Algériens. (suite…)