Débat français sur l’Europe : la gauche de la gauche, les « alter » et les souverainistes à la peine
Tout était simple avant l’arrivée au pouvoir de Tsipras en Grèce. Pour les « alter » et la majorité de la gauche de la gauche, il fallait transformer l’euro libéral en euro social (avec plus ou moins de désobéissance tactique dans les rangs du PG !) grâce au soulèvement des masses populaires ou aux développements des mouvements sociaux ou encore dans la mise en orbite politique du non de gauche du 29 mai 2005 (31,3 % des votants). Pour les souverainistes (1)Le souverainisme est une idéologie qui stipule qu’il faut abandonner, dans un premier temps, toute lutte en dehors de celle pour la souveraineté nationale. Le souverainisme est une idéologie au service de la droite et de l’extrême droite dans laquelle tombe trop facilement une partie minoritaire de l’Autre gauche, qui la confond avec la souveraineté populaire.
Il faut séparer la République, qui implique à la fois la souveraineté populaire et la souveraineté nationale, du souverainisme, qui opère une alliance gauche-droite, voire extrême droite, pour tenter de supprimer progressivement la lutte des classes de nos nécessités militantes.
Nous sommes, nous, pour la souveraineté populaire dans la République sociale. Cette souveraineté s’exprime de deux façons complémentaires :
– par la souveraineté nationale, indispensable contre les communautaristes, alter-européistes et mondialistes,
– par l’autonomie populaire (les soviets, la Sécu de 1945, les assemblées de grève, etc.)., une prééminence surplombante conditionnait tout le processus politique à savoir la sortie à froid de l’euro et de l’Union européenne avec comme obligation stratégique (car il y en a pas d’autre !) l’alliance stratégique de tous les nonistes de 2005, qu’ils soient d’extrême gauche, de gauche, de droite ou d’extrême droite.
Les idées des premiers ont volé en éclats le 13 juillet 2015 lors de l’acceptation du 3e mémorandum austéritaire par le gouvernement Tsipras. Pour les seconds, ils en profitent pour réitérer l’impasse noniste gauche/droite pour les uns et gauche-droite/extrême droite pour les autres contre l’Union européenne et la zone euro. (suite…)
Notes de bas de page
↑1 | Le souverainisme est une idéologie qui stipule qu’il faut abandonner, dans un premier temps, toute lutte en dehors de celle pour la souveraineté nationale. Le souverainisme est une idéologie au service de la droite et de l’extrême droite dans laquelle tombe trop facilement une partie minoritaire de l’Autre gauche, qui la confond avec la souveraineté populaire. Il faut séparer la République, qui implique à la fois la souveraineté populaire et la souveraineté nationale, du souverainisme, qui opère une alliance gauche-droite, voire extrême droite, pour tenter de supprimer progressivement la lutte des classes de nos nécessités militantes. Nous sommes, nous, pour la souveraineté populaire dans la République sociale. Cette souveraineté s’exprime de deux façons complémentaires : – par la souveraineté nationale, indispensable contre les communautaristes, alter-européistes et mondialistes, – par l’autonomie populaire (les soviets, la Sécu de 1945, les assemblées de grève, etc.). |
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