Nous publions trois livres pour des débats citoyens sur l’actualité

Lecteurs de Respublica, membres de notre Réseau, voici trois livres susceptibles de répondre à la demande sociale sur les problèmes de notre temps. Tous les trois édités par Eric Jamet Editeur et les Editions du Borrego dans la collection Respublica :

  • par notre ami HO Hai Quang et son livre « Le Capital en toute simplicité » ;
  • par notre ami Philippe Hervé et son livre « Dans quelle crise sommes-nous ? » ;
  • par notre ami Yves Thiébaut et son livre «  Traités européens : l’esquive ».

Concernant le premier ouvrage mentionné, notre ami HO Hai Quang, docteur d’État et maître de conférences en sciences économiques, montre que Le Capital contient les éléments qui permettent de comprendre le fonctionnement du capitalisme et les crises qui le secouent. Mais il réalise le tour de force d’expliquer l’actualité de la pensée de Karl Marx avec les mots de tous les jours. Fini les mots compliqués qui humilient les citoyens et les travailleurs.
Pour le deuxième, notre ami Philippe Hervé analyse la crise du capitalisme depuis la chute de Lehman Brothers en 2008. Il sort des impasses d’une alternative uniquement basées sur un néo-keynésianisme qui ne correspond plus à la période. Il analyse et fait réfléchir sur le fait que le pli historique ouvert au 16e siècle est peut-être arrivé à son terme et demande de penser l’alternative en rupture avec ce pli historique. Ce livre montre aussi l’évolution d’une pensée durant la dernière décennie puisque ce livre a été écrit sur dix ans.
Pour le troisième livre, notre ami Yves Thiébaut , montre que la confusion des pensées sur l’éventuelle sortie des traités européens, voire de l’euro, dans le débat d’aujourd’hui empêche le peuple et ses citoyens d’être maîtres de leur destin. Il montre que toute sortie des traités et de la monnaie, toute sortie, ne seront pas un long fleuve tranquille tellement le mouvement ordolibéral a verrouillé l’Union européenne. Pour s’en libérer, et c’est possible, il faut d’abord comprendre le système bancaire européen puis cibler les enjeux de souveraineté et enfin évaluer les voies de sortie des traités.

Trois livres et trois débats dans tous les coins de France, départements d’outre-mer compris.
Alors, une centaine de débats dans toute la France grâce à vous, bien sûr que c’est possible ! Si vous le voulez bien !

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L’Union européenne et la zone Euro : comprendre pour agir ! Comprendre les enjeux de l'Union européenne et des traités (TUE, TFUE, TSCG).

Si vous n'y comprenez encore rien, prenez le temps de regarder cette contribution du Réseau d'Education Populaire filmée à Créteil le 4 février 2019 avec Bernard Teper en intervenant. -L'article 347 du TFUE donne le la des traités européens -Comment ça marche? -Une démocratie bafouée -La politique monétaire -La concurrence…

Critiquer l’euro ou critiquer le capitalisme ?

Le Traité de Rome était un projet d’Europe des nations fondé sur les supposés avantages du libre échange entre elles : contre le nationalisme, l’intégration européenne apporterait la paix et la prospérité. Au moment du 70e anniversaire dudit Traité, le constat d’échec est patent : stagnation économique, chômage de masse, montée…

Que s’est-il dit au Sommet pour un plan B (Paris, 23-24 janvier 2016) ? Une synthèse

Lire le document complet, établi sur la base d'une prise de notes par Y. Thiébaut et qui porte sur les séances plénières et les tables rondes : « L’euro à quelles conditions », « Pour reconquérir une souveraineté économique », « Audit, moratoire, défaut : pour maîtriser les outils », « Pour reconquérir une souveraineté économique ». En voici un…

Europe, Grèce, « plan B »… Une réflexion venue d’Espagne "Critique amicale à Varoufakis et à certains secteurs des gauches sur ce qui s’est passé en Grèce"

NDLR - Vicenç Navarro, professeur de sciences politiques et sociales à Barcelone et professeur de politiques publiques à l’université John Hopkins, a enseigné dans plusieurs pays durant ses années d’exil au temps de la dictature franquiste ; il a conseillé le gouvernement Allende, les gouvernements cubain, suédois, espagnol, le gouvernement fédéral…

Zone euro : le plan C entre dans le débat

Le 18 janvier 1957, Pierre Mendès-France déclarait à l’Assemblée nationale : « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement  »une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » Sa critique cinglante des traités de Rome montre le caractère prémonitoire de son analyse de ce qui fut la première pierre de l’ordolibéralisme dans la construction européenne.
Quant à ceux qui allaient constituer plus tard « les alters », ils n’ont vu la menace qu’en 1986, lors de la signature de l’Acte unique européen. D’autres membres de l’Autre gauche française actuelle ont même voté oui à Maastricht en 1992. Il a fallu le célèbre édito d’Ignacio Ramonet dans le Monde diplomatique de décembre 1997, intitulé « Désarmer les marchés », la création d’Attac et, plus tard, la bataille pour le non au traité constitutionnel européen (TCE) pour coaguler le non de gauche du 29 mai 2005 : 31,3% des voix exprimées. Ce non de gauche était plus important que le non de droite et d’extrême droite, mais aussi plus important que le oui de gauche. L’Autre gauche a donc fantasmé sur la possibilité d’un débouché politique de ces 31,3 % des voix. Errare humanum est, perseverare diabolicum ! Ce non de gauche au TCE ne correspondait à aucun oui pour une ligne et une stratégie cohérentes. Ces 31,3 % se sont déchirés autour de « mots magiques » qui structurent la multitude des organisations existantes. Les nostalgiques des impasses révolutionnaires d’hier ont développé un néo-gauchisme, les porteurs de solutions simplistes totalement idéalistes se sont comportés comme les messies d’une nouvelle alliance, les escrocs promoteurs du communautarisme anglo-saxon comme nouveau paradis de la révolution ont fait florès dans l’Autre gauche, tandis que d’autres se transformaient en syndics comptables pour protéger leur volume d’élus par des alliances à géométrie variable. Conséquence : le vote populaire des ouvriers et des employés pour le non de gauche se réfugie alors dans l’abstention et les responsables de l’Autre gauche française perdent totalement le lien avec les couches populaires qui avaient constitué la majorité des 31,3 % des voix. (suite…)